michael bürkle

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Michael Bürkle

Eine Rede über Trump

Claude Malhuret spricht

Es gibt die Rede des durchaus konservativen französischen Senators Claude Malhuret über die neuen Entwicklungen in den USA unter Trump 2.0 bereits auf vielen Kanälen, mit deutschen oder englischen oder französischen Untertiteln, in mehr oder minder gekürzter Form. Sie ist hörenswert, lesenswert.

Auf youtube, von CNN kommentiert (1:21), mit englischer Übersetzung: www.youtube.com/shorts/TEjKctHQvn8

Auf youtube (8:19) , mit französischen Untertiteln: www.youtube.com/watch?v=rKp3oU_JYew

Auf youtube (8:35), mit englischen Untertiteln: www.youtube.com/watch?v=rLpmBfkZx0E

Auf t-online (1:35), mit deutschen Untertiteln: www.t-online.de/tv/nachrichten/politik/id_100626198/frankreich-trump-abrechnung-von-senator-claude-malhuret.html

Im Tagesspiegel (8:40), mit französischen Untertiteln: www.publicsenat.fr/actualites/international/bouffon-sous-ketamine-claude-malhuret-nest-pas-surpris-de-la-viralite-de-son-discours-contre-trump-et-musk

Auf Watson (5:41), mit deutschen Untertiteln: www.watson.ch/videos/international/996620716-claude-malhuret-franzoesischer-senator-kritisiert-die-usa-ohne-ruecksicht

Auf Reddit (8:35), mit englischen Untertiteln: www.reddit.com/r/europe/comments/1j46edt/we_are_fighting_against_a_dictator_backed_by_a/

usw.


Nachtrag am 8.3.:

Mittlerweile habe ich auch Transkripte der Rede gefunden; das Original befindet sich auf der Seite der Parlamentsfraktion Malhurets; ein englisches Transkript gibt es bei Huffington. Das deutsche hier (s.u.) habe ich mithilfe von Google Translator und einigen Verbesserungen hergestellt.

Ich zitiere zunächst das Original:

Monsieur le Président,
Monsieur le Premier ministre
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mes chers Collègues,

L’Europe est à un tournant critique de son histoire. Le bouclier américain se dérobe, l’Ukraine risque d’être abandonnée, la Russie renforcée.

Washington est devenu la cour de Néron, un empereur incendiaire, des courtisans soumis et un bouffon sous kétamine chargé de l’épuration de la fonction publique.

C’est un drame pour le monde libre, mais c’est d’abord un drame pour les États-Unis. Le message de Trump est que rien ne sert d’être son allié puisqu’il ne vous défendra pas, qu’il vous imposera plus de droits de douane qu’à ses ennemis et vous menacera de s’emparer de vos territoires tout en soutenant les dictatures qui vous envahissent.

Le roi du deal est en train de montrer ce qu’est l’art du deal à plat ventre. Il pense qu’il va intimider la Chine en se couchant devant Poutine, mais Xi Jinping, devant un tel naufrage, est sans doute en train d’accélérer les préparatifs de l’invasion de Taïwan.

Jamais dans l’histoire un président des États-Unis n’a capitulé devant l’ennemi. Jamais aucun n’a soutenu un agresseur contre un allié. Jamais aucun n’a piétiné la Constitution américaine, pris autant de décrets illégaux, révoqué les juges qui pourraient l’en empêcher, limogé d’un coup l’état-major militaire, affaibli tous les contre-pouvoirs et pris le contrôle des réseaux sociaux.

Ce n’est pas une dérive illibérale, c’est un début de confiscation de la démocratie. Rappelons-nous qu’il n’a fallu qu’un mois, trois semaines et deux jours pour mettre à bas la République de Weimar et sa Constitution.

J’ai confiance dans la solidité de la démocratie américaine et le pays proteste déjà. Mais en un mois, Trump a fait plus de mal à l’Amérique qu’en quatre ans de sa dernière présidence. Nous étions en guerre contre un dictateur, nous nous battons désormais contre un dictateur soutenu par un traître.

Il y a huit jours, au moment même où Trump passait la main dans le dos de Macron à la Maison-Blanche, les États-Unis votaient à l’ONU avec la Russie et la Corée du Nord contre les Européens réclamant le départ des troupes russes.

Deux jours plus tard, dans le bureau ovale, le planqué du service militaire donnait des leçons de morale et de stratégie au héros de guerre Zelensky avant de le congédier comme un palefrenier en lui ordonnant de se soumettre ou de se démettre.

Cette nuit, il a franchi un pas de plus dans l’infamie en stoppant la livraison d’armes pourtant promise. Que faire devant cette trahison ? La réponse est simple: faire face.

Et d’abord ne pas se tromper. La défaite de l’Ukraine serait la défaite de l’Europe. Les Pays-Baltes, la Géorgie, la Moldavie sont déjà sur la liste. Le but de Poutine est le retour à Yalta où fut cédée la moitié du continent à Staline.

Les pays du Sud attendent l’issue du conflit pour décider s’ils doivent continuer à respecter l’Europe ou s’ils sont désormais libres de la piétiner.

Ce que veut Poutine, c’est la fin de l’ordre mis en place par les États-Unis et leurs alliés il y a 80 ans, avec comme premier principe l’interdiction d’acquérir des territoires par la force.

Cette idée est à la source même de l’ONU, où aujourd’hui les Américains votent en faveur de l’agresseur et contre l’agressé, parce que la vision trumpienne coïncide avec celle de Poutine: un retour aux sphères d’influence, les grandes puissances dictant le sort des petits pays.

À moi le Groenland, le Panama et le Canada, à toi l’Ukraine, les Pays-Baltes et l’Europe de l’Est, à lui Taïwan et la mer de Chine.

On appelle cela, dans les soirées des oligarques du golfe de Mar-a-Lago, le „réalisme diplomatique“.

Nous sommes donc seuls. Mais le discours selon lequel on ne peut résister à Poutine est faux. Contrairement à la propagande du Kremlin, la Russie va mal. En trois ans, la soi-disant deuxième armée du monde n’a réussi à grappiller que des miettes d’un pays trois fois moins peuplé.

Les taux d’intérêt à 25 %, l’effondrement des réserves de devises et d’or, l’écroulement démographique montrent qu’elle est au bord du gouffre. Le coup de pouce américain à Poutine est la plus grande erreur stratégique jamais commise lors d’une guerre.

Le choc est violent, mais il a une vertu. Les Européens sortent du déni. Ils ont compris en un jour à Munich que la survie de l’Ukraine et l’avenir de l’Europe sont entre leurs mains et qu’ils ont trois impératifs.

Accélérer l’aide militaire à l’Ukraine pour compenser le lâchage américain, pour qu’elle tienne, et bien sûr pour imposer sa présence et celle de l’Europe dans toute négociation.

Cela coûtera cher. Il faudra en terminer avec le tabou de l’utilisation des avoirs russes gelés. Il faudra contourner les complices de Moscou à l’intérieur même de l’Europe par une coalition des seuls pays volontaires, avec bien sûr le Royaume-Uni.

En second lieu, exiger que tout accord soit accompagné du retour des enfants kidnappés, des prisonniers et de garanties de sécurité absolues. Après Budapest, la Géorgie et Minsk, nous savons ce que valent les accords avec Poutine. Ces garanties passent par une force militaire suffisante pour empêcher une nouvelle invasion.

Enfin, et c’est le plus urgent, parce que c’est ce qui prendra le plus de temps, il faudrait bâtir la défense européenne négligée, au profit du parapluie américain depuis 1945 et sabordée depuis la chute du mur de Berlin.

C’est une tâche herculéenne, mais c’est sur sa réussite ou son échec que seront jugés dans les livres d’Histoire les dirigeants de l’Europe démocratique d’aujourd’hui.

Friedrich Merz vient de déclarer que l’Europe a besoin de sa propre alliance militaire. C’est reconnaître que la France avait raison depuis des décennies en plaidant pour une autonomie stratégique.

Il reste à la construire. Il faudra investir massivement, renforcer le Fonds européen de défense hors des critères d’endettement de Maastricht, harmoniser les systèmes d’armes et de munitions, accélérer l’entrée dans l’Union de l’Ukraine, qui est aujourd’hui la première armée européenne, repenser la place et les conditions de la dissuasion nucléaire à partir des capacités françaises et britanniques, relancer les programmes de boucliers antimissiles et de satellites.

Le plan annoncé hier par Ursula von der Leyen est un très bon point de départ. Et il faudra beaucoup plus.

L’Europe ne redeviendra une puissance militaire qu’en redevenant une puissance industrielle. En un mot, il faudra appliquer le rapport Draghi. Pour de bon.

Mais le vrai réarmement de l’Europe, c’est son réarmement moral.

Nous devons convaincre l’opinion face à la lassitude et à la peur de la guerre, et surtout face aux comparses de Poutine, l’extrême droite et l’extrême gauche.

Ils ont encore plaidé hier à l’Assemblée nationale, Monsieur le Premier ministre, devant vous, contre l’unité européenne, contre la défense européenne.

Ils disent vouloir la paix. Ce que ni eux ni Trump ne disent, c’est que leur paix, c’est la capitulation, la paix de la défaite, le remplacement de de Gaulle Zelensky par un Pétain ukrainien à la botte de Poutine.

La paix des collabos qui ont refusé depuis trois ans toute aide aux Ukrainiens.

Est-ce la fin de l’Alliance Atlantique ? Le risque est grand. Mais depuis quelques jours, l’humiliation publique de Zelensky et toutes les décisions folles prises depuis un mois ont fini par faire réagir les Américains.

Les sondages sont en chute. Les élus républicains sont accueillis par des foules hostiles dans leurs circonscriptions. Même Fox News devient critique.

Les Trumpistes ne sont plus en majesté. Ils contrôlent l’exécutif, le Parlement, la Cour suprême et les réseaux sociaux.

Mais dans l’histoire américaine, les partisans de la liberté l’ont toujours emporté. Ils commencent à relever la tête.

Le sort de l’Ukraine se joue dans les tranchées, mais il dépend aussi de ceux qui, aux États-Unis, veulent défendre la démocratie, et ici de notre capacité à unir les Européens, à trouver les moyens de leur défense commune, et à refaire de l’Europe la puissance qu’elle fut un jour dans l’histoire et qu’elle hésite à redevenir.

Nos parents ont vaincu le fascisme et le communisme au prix de tous les sacrifices.

La tâche de notre génération est de vaincre les totalitarismes du XXIe siècle.

Vive l’Ukraine libre, vive l’Europe démocratique.

* * *

Und nun, dank Google Translate (mit einiger Überarbeitung) noch eine deutsche Version:

Herr Präsident, Herr Premierminister!
Sehr geehrte Damen und Herren Minister,
Meine lieben Kolleginnen und Kollegen,

Europa befindet sich an einem kritischen Wendepunkt seiner Geschichte. Der amerikanische Schutzschild bröckelt, die Ukraine läuft Gefahr, im Stich gelassen zu werden, und Russland wird stärker.

Washington ist zum Hof ​​Neros geworden, eines zündelnden Kaisers, unterwürfiger Höflinge und eines von Ketamin abhängigen Hofnarren, der für die Säuberung des Öffentlichen Dienstes verantwortlich ist.

Es ist eine Tragödie für die freie Welt, aber in erster Linie ist es eine Tragödie für die Vereinigten Staaten. Trumps Botschaft lautet, dass es keinen Sinn hat, sein Verbündeter zu sein, da er Sie nicht verteidigen wird, Ihnen höhere Zölle auferlegen wird als seinen Feinden und damit drohen wird, Ihre Gebiete zu besetzen, während er die Diktaturen unterstützt, die in Sie einfallen.

Der König des Deals zeigt, was es mit der Kunst des Deals, wo man flach auf dem Bauch liegt, auf sich hat. Er glaubt, dass er China einschüchtern kann, indem er sich Putin unterwirft. Doch angesichts eines solchen Schiffbruchs beschleunigt Xi Jinping wahrscheinlich die Vorbereitungen für die Invasion Taiwans.

Noch nie in der Geschichte hat ein Präsident der Vereinigten Staaten vor seinem Feind kapituliert. Niemand hat jemals einen Angreifer gegen einen Verbündeten unterstützt. Noch nie hat jemand die amerikanische Verfassung mit Füßen getreten, so viele illegale Dekrete erlassen, Richter entlassen, die verhindern hätten können, den Generalstab der Armee auf einen Schlag entlassen, alle Gegenmächte zu schwächen und die Kontrolle über die sozialen Netzwerke zu übernehmen.

Dabei handelt es sich nicht um eine illiberale Entwicklung, sondern um den Beginn einer Enteignung der Demokratie. Denken wir daran, dass es nur einen Monat, drei Wochen und zwei Tage dauerte, um die Weimarer Republik und ihre Verfassung zu stürzen.

Ich vertraue auf die Stärke der amerikanischen Demokratie und das Land protestiert bereits. Doch in einem Monat hat Trump Amerika mehr Schaden zugefügt als in den vier Jahren seiner letzten Präsidentschaft. Wir waren im Krieg mit einem Diktator, jetzt kämpfen wir gegen einen Diktator, der von einem Verräter unterstützt wird.

Vor acht Tagen, genau in dem Moment, als Trump Macron im Weißen Haus die Hand drückte, stimmten die USA bei den Vereinten Nationen gemeinsam mit Russland und Nordkorea gegen die Forderung der Europäer nach einem Abzug der russischen Truppen.

Zwei Tage später erteilte der Militärdienst-Drückeberger dem Kriegshelden Selenskyj im Oval Office Unterricht in Moral und Strategie, bevor er ihn wie einen Stallburschen entließ und ihm befahl, sich zu unterwerfen oder zurückzutreten.

Gestern Abend ging er noch einen Schritt weiter in Richtung Schande, indem er die versprochenen Waffenlieferungen stoppte. Was tun angesichts dieses Verrats? Die Antwort ist einfach: standhaft bleiben. [„faire face“]

Und vor allem: Machen Sie keinen Fehler. Die Niederlage der Ukraine wäre die Niederlage Europas. Die baltischen Staaten, Georgien und Moldawien stehen bereits auf der Liste. Putins Ziel ist die Rückkehr nach Jalta, wo die Hälfte des Kontinents an Stalin abgetreten wurde.

Die Länder des Südens warten auf den Ausgang des Konflikts, um zu entscheiden, ob sie Europa weiterhin respektieren sollen oder ob es ihnen nun freisteht, es mit Füßen zu treten.

Was Putin will, ist das Ende jener Ordnung, die die USA und ihre Verbündeten vor 80 Jahren errichtet haben und deren oberstes Prinzip das Verbot der gewaltsamen Gebietsaneignung ist.

Diese Idee steht am Ursprung der UNO, wo die Amerikaner heute für den Angreifer und gegen den Angegriffenen stimmen, weil Trumps Vision mit jener Putins übereinstimmt: eine Rückkehr zu Einflusssphären, bei der die Großmächte das Schicksal kleiner Länder diktieren.

Mir gehören Grönland, Panama und Kanada, Dir die Ukraine, das Baltikum und Osteuropa, für ihn ist Taiwan und das Chinesische Meer.

Auf den Parties der Oligarchen am Golf von Mar-a-Lago nennt man das „diplomatischen Realismus“.

Also sind wir alleine. Doch die Behauptung, man könne Putin nicht widerstehen, ist falsch. Entgegen der Propaganda des Kremls geht es Russland schlecht. In drei Jahren hat es die sogenannte zweitgrößte Armee der Welt geschafft, in einem Land, dessen Bevölkerung dreimal kleiner ist, nur ein paar Brosamen zu erbeuten.

Ein Zinssatz von 25 %, der Zusammenbruch der Devisen- und Goldreserven sowie der demografische Kollaps zeigen, dass es am Rande des Abgrunds steht. Die amerikanische Unterstützung für Putin ist der größte strategische Fehler, der jemals in einem Krieg gemacht wurde.

Der Schock ist heftig, hat aber auch eine positive Wirkung. Die Europäer hören auf, die Realität zu verleugnen. Sie haben an einem Tag in München verstanden, dass das Überleben der Ukraine und die Zukunft Europas in ihren Händen liegen und dass für sie drei Imperative gelten.

Die Militärhilfe für die Ukraine muss beschleunigt werden, um das amerikanische Versagen zu kompensieren und die Ukraine zum Durchhalten zu bewegen. Und natürlich gilt es, die eigene und europäische Präsenz in allen Verhandlungen durchzusetzen.

Es wird teuer. Das Tabu rund um die Verwendung eingefrorener russischer Vermögenswerte muss gebrochen werden. Es wird notwendig sein, Moskaus Komplizen in Europa selbst durch eine Koalition ausschließlich williger Länder zu umgehen, zu denen natürlich auch Großbritannien gehört.

Zweitens: Fordern Sie, dass jedes Abkommen mit der Rückgabe entführter Kinder und Gefangener sowie absoluten Sicherheitsgarantien einhergeht. Nach Budapest, Georgien und Minsk wissen wir, was die Abkommen mit Putin wert sind. Zu diesen Garantien gehört auch die Bereitstellung ausreichender militärischer Mittel, um eine neue Invasion zu verhindern.

Und schließlich – und das ist am dringlichsten, weil es am meisten Zeit in Anspruch nehmen wird – müssen wir die vernachlässigte europäische Verteidigung wiederaufbauen, und zwar zugunsten des amerikanischen Schutzschirms, der seit 1945 besteht und seit dem Fall der Berliner Mauer versenkt wurde.

Es handelt sich um eine Herkulesaufgabe, doch an ihrem Erfolg oder Misserfolg wird die Geschichtsschreibung die Führungspersönlichkeiten des heutigen demokratischen Europas beurteilen.

Friedrich Merz hat gerade erklärt, Europa brauche ein eigenes Militärbündnis. Damit wird anerkannt, dass Frankreich mit seinem Argument für strategische Autonomie seit Jahrzehnten Recht hat.

Es muss noch gebaut werden. Es wird notwendig sein, massiv zu investieren, den Europäischen Verteidigungsfonds über die Schuldenkriterien von Maastricht hinaus zu stärken, Waffen- und Munitionssysteme zu harmonisieren, den Beitritt der Ukraine – die heute über die führende europäische Armee verfügt – zur Union zu beschleunigen, den Stellenwert und die Bedingungen einer nuklearen Abschreckung auf der Grundlage französischer und britischer Fähigkeiten zu überdenken und die Programme für den Raketenabwehrschild und die Satelliten wiederaufzunehmen.

Der gestern von Ursula von der Leyen angekündigte Plan ist ein sehr guter Ausgangspunkt. Und es wird noch viel mehr erfordern.

Europa kann nur dann wieder eine Militärmacht werden, wenn es wieder eine Industriemacht wird. Kurz gesagt: Der Draghi-Bericht muss umgesetzt werden. Für immer.

Doch die wahre Wiederaufrüstung Europas ist seine moralische Wiederaufrüstung. Wir müssen die öffentliche Meinung angesichts der Kriegsmüdigkeit und Angst und insbesondere angesichts der Kumpane Putins, der extremen Rechten und der extremen Linken, überzeugen.

Herr Premierminister, sie haben gestern in der Nationalversammlung vor Ihnen erneut gegen die europäische Einheit, gegen die europäische Verteidigung argumentiert.

Sie sagen, sie wollen Frieden. Was weder sie noch Trump sagen, ist, dass ihr Frieden eine Kapitulation ist, ein Frieden der Niederlage, der Ersetzung von de Gaulle als Selenskyj durch einen ukrainischen Pétain, der Putins Willkür unterworfen ist.

Frieden für die Kollaborateure, die den Ukrainern drei Jahre lang jegliche Hilfe verweigert haben.

Ist dies das Ende des Atlantischen Bündnisses? Das Risiko ist groß. Doch in den letzten Tagen haben die öffentliche Demütigung Selenskyjs und all die verrückten Entscheidungen des letzten Monats die Amerikaner endlich zum Reagieren gebracht.

Die Umfragewerte sinken. Republikanische Amtsträger werden in ihren Wahlkreisen von feindseligen Menschenmengen begrüßt. Sogar Fox News wird kritisch.

Die Trumpisten sind nicht länger in ihrer Würde [„en majesté“]. Sie kontrollieren die Exekutive, das Parlament, den Obersten Gerichtshof und die sozialen Medien.

Doch in der amerikanischen Geschichte haben immer die Anhänger der Freiheit gesiegt. Sie beginnen, ihre Köpfe zu heben.

Das Schicksal der Ukraine wird in den Schützengräben entschieden. Es hängt aber auch von denjenigen in den Vereinigten Staaten ab, die die Demokratie verteidigen wollen. Und hier in Europa hängt es von unserer Fähigkeit ab, die Europäer zu vereinen, Mittel zu ihrer gemeinsamen Verteidigung zu finden und Europa wieder zu der Macht zu machen, die es einst in der Geschichte war und zu der es nur zögerlich wieder werden möchte.

Unsere Eltern haben den Faschismus und den Kommunismus unter großen Opfern besiegt.

Die Aufgabe unserer Generation besteht darin, die Totalitarismen des 21. Jahrhunderts zu besiegen.

Es lebe die freie Ukraine, es lebe das demokratische Europa.

Wunsch & Vorschlag

Wenn jemand diese Übersetzung verbessern will & kann: ich wäre sehr daran interessiert. Mein Französisch ist nicht so gut.


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V.Codjoe
V.Codjoe
18 Stunden alt

Danke für die mühe, die rede des franz. Senators Claude Malhurets hier in deutsch zur verfügung gestellt zu haben. V. Codjoe, Berlin

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[…] nun durch die „Politik“ (oder das Tohuwabohu) von Trump 2.0 scharf akzentuiert. Die Rede, die der französische Senator Claude Malhuret gehalten hat und in der er das System Trump 2.0 profund analysiert und attackiert – und die deswegen […]

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